Infinity Gauntlet : indispensable pour tout fan de Marvel

Jim Starlin est un nom qui résonne dans le cœur de bien des lecteurs. L’auteur est l’un de ces scénaristes incontournables dont la simple évocation conduit à la vente de palettes entières de comics.

Son succès, il le doit à son talent mais également à un personnage qu’il affectionne tout particulièrement : Thanos. Antagoniste de poids pour les Avengers, ce super-vilain présente toutes les qualités indispensables au rôle du parfait méchant : une personnalité forte, des ambitions démesurées et une force prodigieuse.

Le film « Avengers : Infinity War » approchant à grands pas, Panini Comics a saisi l’opportunité dé rééditer « Infinity Gauntlet », soit « Le Gant de l’Infini ». Dans cet event, les super-héros de Marvel s’unissent pour vaincre un ennemi de taille qui n’est autre que Thanos. Ce dernier n’a qu’une obsession : séduire la Mort. Pour ce faire, il n’hésitera pas à user de sa nouvelle arme, le Gant de l’Infini, qui lui permet de manipuler le temps, l’espace, le pouvoir, l’esprit, la réalité et l’âme comme bon lui semble. Thanos peut donc tout changer, tout détruire, tout effacer. Il n’est rien de moins qu’un dieu.

Tous contre un ! 

Marvel a pris l’habitude de placer ses héros dans des positions peu enviables au cours de leurs aventures et pire encore lorsqu’il est question d’un event. Ce comic-book ne fait évidemment pas exception à la règle mais il parvient à faire fi des nombreux écueils inhérents, ou presque, à ce type de récits. Explications.

Tout d’abord, on constate que, dans plusieurs events, le nombre de super-héros intervenant au sein du récit est assez prodigieux. Ce qui rend généralement le scénario assez confus, celui-ci ne servant que de prétexte à l’apparition des différents personnages. A croire que, selon l’éditeur, plus on en met, plus le lecteur sera heureux, quels que soient les enjeux et la manière dont ceux-ci sont traités. Constat qui ne se répète pas dans le cas présent – puisque le scénario fait plus que tenir la route – et ce, même si une fois encore, la plupart des héros emblématiques de la Maison des Idées font leur apparition.

De Adam Warlock à Iron Man en passant par Hulk ou encore le Docteur Strange, le lecteur n’a pas le temps de compter ses protagonistes favoris que d’autres pointent déjà le bout de leur nez. Dès lors, le travail de Panini en début de volume et l’écriture de Starlin sont d’autant plus remarquables puisqu’ils offrent à cette histoire une accessibilité relativement appréciable pour le commun des mortels. Ainsi, nul besoin d’avoir vu les films dédiés aux super-héros Marvel ou d’avoir lu tel ou tel comic-book au préalable pour tenter l’aventure du Gant de L’Infini.

Ensuite, s’il est devenu coutumier, à notre grand dam, de dénicher une pléthore de facilités scénaristiques dans les différents cross-over de la Maison des Idées, « Le Gant de l’Infini » fait encore exception à la règle sur ce point. Dans cet ordre d’idées, si le pitch de départ est prometteur comme pour bon nombre d’autres events, la fin, elle, n’est pas bâclée comme c’est souvent le cas.

De la première à la dernière page, cet « Infinity Gauntlet », malgré son ouverture aux plus jeunes lecteurs de Marvel, conserve donc son suspense et son équilibre scénaristique « action-révélation ». Et comme si cela ne suffisait pas pour décerner à cette histoire le statut d’immanquable, les dessins n’ont, eux aussi, pas pris une ride ! Il faut dire aussi que quand on peut se permettre d’avoir sur une même couverture des noms tels que George Pérez (Wonder Woman, Crisis on Infinite Earth) et Ron Lim (The Thanos Quest, Captain America), il y a de fortes chances pour que l’on se trouve en face d’une œuvre qui mérite plus qu’un rapide coup d’œil.

Au final, c’est un Jim Starlin au meilleure de sa forme que l’on (re)découvre avec Infinity Gauntlet, chapitre clé dans l’histoire de Marvel. On y retrouve tous les ingrédients d’un bon event : un danger qui semble insurmontable, des combats épiques, un suspens de tous les instants et des dessins magnifiques !

En d’autres mots, ce comic-book démontre aisément – c’est peu de le dire –  que tous les classiques d’antan ne vieillissent pas mal, loin de là.

Note : 8/10

R.L.

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