Walking dead (Edition Prestige) 1 : une nouvelle édition à la hauteur du récit ?

Honteux, je n’avais encore jamais lu de comics Walking Dead. Alors quand Delcourt a annoncé la sortie d’une nouvelle édition, dénommée « Prestige », j’ai décidé de sauter sur l’occasion de commencer cette série.

Déçu, c’est le sentiment que j’ai éprouvé à la lecture des premiers chapitres. Cette série, pourtant adulée par de nombreux lecteurs, se situait bien en deçà de mes attentes. On  m’avait vanté les qualités d’un récit où les relations entre personnages sont travaillées au point de constituer le plus important point fort de cette série et je me retrouvais à lire l’histoire déjà tant vue et revue d’un homme, un certain Rick Grimes dans le cas présent, qui tentait désespérément de survivre dans un monde ravagé par des zombies.

Quelques pages plus tard, voilà que je comprenais mon erreur. Rick doit non seulement survivre mais il doit aussi mener un groupe de survivants. Hormis les morts-vivants, une autre mission, tout aussi ardue que la première, pointe alors le bout de son nez pour le héros : renforcer la cohésion d’un groupe dont certains membres se laissent submerger par leurs émotions quand d’autres sombrent tout simplement dans la folie.

Caractères, idées, valeurs… TOUT diffère d’un protagoniste à l’autre. Seul leur objectif est commun : survivre.

Le premier volume de cette édition Prestige permet donc déjà au lecteur de cerner la puissance de l’œuvre en quelques chapitres seulement. Alors oui, des attaques de zombies ne sont pas dessinées sur chaque page. Par exemple, la série de Robert Kirkman n’est pas aussi violente et gore que Crossed, série scénarisée par Garth Ennis. Et cela n’est pas anodin.

Tout d’abord, le contexte du périple des héros, soit un monde envahi par des morts-vivants, n’est qu’un prétexte pour mettre en avant la folie humaine qui peut survenir lorsque l’on perd sa famille, ses amis, sa maison et même sa volonté de vivre. Ensuite, le peu d’attaques spectaculaires de zombies contribue aussi à l’atmosphère du comic-book. On en vient à se demander quel moment choisiront les morts-vivants pour mettre à mal le groupe de Rick ? La réponse est simple : quand le lecteur s’y attendra le moins…

En d’autres mots, Kirkman arrive avec brio à créer un climat malsain où tout participe à la difficulté de survivre dans un milieu dangereux. Et à ce niveau, il n’y a pas que les zombies qui constituent une menace mais aussi la gestion de la coexistence entre des personnages perdus, craintifs, énervés, dépressifs… tout droit sortis de l’imagination d’un homme qui a déjà démontré l’étendue de son talent à plusieurs reprises.

A réserver aux fans de récits d’apocalypses zombies et aux autres. A la recherche de gore à outrance? Passez votre chemin.

Note : 7/10

R.L.

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