Découvrez un monde apocalyptique où seules quelques poignées d’humains tentent de survivre. Walking Dead ? Oblivion Song ? Non, ici les orcs et les gobelins jouent le rôle des principaux antagonistes. Seven To Eternity? Le Seigneur des Anneaux ? Et bien non, toujours pas ! Il s’agit des bases de The Realm, nouveau venu au sein du label Paperback. Ne partant clairement pas gagnant, puisque reposant sur des bases déjà entrevues chez d’autres comics (monde post-apo, créatures fantastiques peu originales…), ce premier volume de The Realm possède pourtant bien des cordes à son arc.
Il y a 15 ans, l’apocalypse a eu lieu et a offert aux gobelins et aux orcs un nouveau terrain de chasse : la Terre. Les hommes sont désormais confinés dans des abris de fortune et risquent quotidiennement leur vie pour subvenir à leurs besoins. C’est le cas de Will, un contrebandier, qui a pour mission d’escorter des scientifiques vers l’Ouest.
Le voyage au centre de ce premier tome n’est qu’un prétexte pour découvrir le monde de cette nouvelle série et les principaux protagonistes qui la composent. L’univers -sombre, gore et violent- recèle de nombreux secrets dont la plupart ne seront pas dévoilés dans ces premiers épisodes. Ce qui n’empêche pas l’auteur de ce récit, Seth Peck, de glisser ici et là quelques éléments suffisamment intrigants pour pousser le lecteur à continuer de tourner les pages. Quant aux personnages, certains souffrent malheureusement de la maladie de l’archétype : ils présentent de nombreux traits communs à bien d’autres héros de comics. Dommage, surtout au regard des bonnes idées qui parsèment l’histoire à l’image de Rook, une demoiselle masquée et muette, qui laissent penser que le scénariste en garde sous la pédale (ou le crayon).
Quant aux dessins, ils sont l’œuvre de Jeremy Haun. Ce dessinateur nous dépeint un monde sombre où règnent violence, famine et mort. Jouant tantôt avec des à-plats de couleur, tantôt avec des décors détaillés en guise de fond, Haun parvient à créer une ambiance particulièrement réussie et collant parfaitement au propos.
En conclusion, si ce premier volume reste assez avare en révélations scénaristiques, The Realm parvient tout de même à intriguer et à rassasier son lecteur, et ce grâce à un univers mystérieux, quelques personnages intéressants et un graphisme réussi !
Note : 8/10
R.L.