Farmhand : un pitch original qui voit les organes humains pousser sur les arbres

Jedidiah Jenkins a été touché par la grâce divine. Une vision lui a montré comment aider son prochain d’une manière originale et des plus novatrices : la culture d’organes humains. Votre cœur n’est plus de première jeunesse ? Prenez-en un sur l’arbre dédié ! Quoi ? Votre nez a été arraché au cours d’une bagarre? Pas de soucis, Jedidiah va vous en greffer un tout neuf issu de de l’une de ses plantations.

C’est à partir de cette idée pour le moins… loufoque que le génial dessinateur de Tony Chu a choisi de bâtir les fondations de son histoire. S’il était épaulé par John Layman à l’époque du détective cannibale, Rob Guillory prend, cette fois, la double casquette de dessinateur et de scénariste pour Farmhand. Et il en a des choses à raconter !

Quand les secrets s’enracinent dans la ville…

L’intrigue suit la famille, et plus particulièrement, le fils de Jedidiah, Ezekiel. Ayant quitté le foyer familial il y a plusieurs années pour une raison encore inconnue des lecteurs, « Zeke » décide d’accepter la réconciliation proposée par son père. Il revient donc à Freetown avec son épouse et ses enfants et découvre, en même temps que le lecteur, des arbres, buissons et autres plants tous plus bizarres les uns que les autres dans l’exploitation privée du paternel.

C’est indéniable : la ferme représente une prouesse scientifique à bien des égards ! Pourtant, force est de constater, qu’elle est également à l’origine de nombreuses rumeurs sordides qui pourraient bien présenter une part de vérité…

Guillory développe alors une belle brochette de personnages qui semblent tous être mêlés d’une façon ou d’une autre aux mystères qui entourent la ville et sa ferme. On peut pointer du doigt le maire, à la source du financement de l’exploitation agrico-médicale, les gros bras des firmes concurrentes qui n’hésitent pas à user des moyens les plus déloyaux pour s’emparer de cellules souches des plantes de Jedidiah ou encore, de la sœur de Zeke qui, employée par son père, mène un double jeu…

S’il est encore difficile, après ce premier volume, de deviner avec certitude vers quoi se dirige le récit de Guillory, son entrée en matière offre déjà de quoi sustenter son lecteur. Et pour cause, l’auteur prend le temps d’installer ses personnages mais n’en délaisse pas pour autant le rythme de son histoire puisque de chapitre en chapitre, on en apprend un peu plus sur l’activité de la ferme et son impact sur Freetown.

En conclusion, ce premier tome de Farmhand se caractérise donc par un récit drôle, noir, horrifique, riche et encore une fois, original, qui évoque les dérives de la génétique au travers d’une ferme qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, que du contraire.

Note : 8/10

R.L.

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