Forspoken : une vitrine pour la PS5 qui manque de finition

Développé par Luminous Productions (Final Fantasy XV) et édité par Square Enix, Forspoken est enfin disponible ! Ce titre qui a fait (et qui fait toujours!) trembler de nombreux joueurs, désireux de découvrir un nouveau hit en puissance. D’abord, car les reports ne l’ont pas épargné. Ensuite, parce que sa démo, peu attrayante, aura provoqué l’effet inverse de celui espéré par les développeurs.

Dès lors, avait-on raison d’avoir peur? Cet action-RPG exclusif à la PS5 est-il une déconvenue totale? Ou est-ce une véritable vitrine graphique et technique pour la dernière console en date de Sony?

Verre à moitié…

Tout débute à New-York avec une jeune fille du nom de Frey et, malheureusement, nos craintes se matérialisent dès les premiers instants avec des immeubles peu sexys, une cité relativement banale et des graphismes d’un autre âge. Seule l’atmosphère de Big Apple est palpable, et encore… Soudain, l’héroïne est projetée dans un monde nouveau, un univers de magie et de monstres : celui d’Athia.

C’est à ce moment que tout change, ou presque. Le rendu est tout bonnement impressionnant avec des panoramas sublimes, et des effets de sorts magnifiques! Marcher sur l’eau, utiliser un sort de feu ou de terre… émerveillent aisément grâce au soin apporté à la technique. Et puis, il ne faudrait pas oublier les combats. Dynamiques et fluides, ceux-ci ont le don de nous en mettre plein la vue. Et pour couronner le tout, les temps de chargement demeurent inexistants!

Oui, mais… si la technique faisait tout, Final Fantasy XV (pour ne citer que lui) ferait partie du gratin des meilleurs titres jamais sortis. Or Forspoken (tout comme Final Fantasy XV en son temps) est loin d’être parfait.

Dans ce nouveau soft, Frey devra libérer le monde d’Athia de la menace qui y sévit pour y ramener la paix. Elle obtiendra toutes les infos nécessaires à l’accomplissement de sa quête via un étrange compagnon, un bracelet parlant et répondant au nom de Krav. Vu et revu, ce scénario ne vous surprendra que trop peu, et il en sera de même tout au long de votre aventure, même si celle-ci reste agréable du début à la fin grâce à ses combats, son monde et, encore une fois, ses graphismes.

Pour admirer les qualités graphiques de Forspoken, il vous faudra donc parcourir les différentes régions d’Athia. L’occasion pour nous de soulever un point important et ô combien réussi : les déplacements grisants du personnage. Si grisants qu’à ce niveau, on aurait presque envie de comparer Forspoken à l’emblématique Spiderman, ou à Link (dans Breath of the Wild) pour sa faculté à se hisser sur n’importe quel obstacle. On saute et se lance haut dans les airs, on grimpe sur des parois abruptes, on glisse sur l’eau… avec une telle facilité que tout nous pousse à avancer, encore et encore, pour en découvrir plus sur le monde d’Athia.

Et qu’y trouve-t-on, justement, dans ce monde? Eh bien d’abord, des combats. Lors de ceux-ci, Frey pourra utiliser des sorts de défense et d’attaque. La stratégie, sans être au coeur du système, est présente grâce à des capacités utilisables une seule fois avant leur rechargement. Ajoutez des compétences ultimes qui détruisent tout sur leur passage (et qui s’obtiennent à force de combattre) et vous vous retrouvez avec une pléthore de sorts qui permettent de grandement varier les approches. On regrettera tout de même le côté brouillon de ces joutes au cours desquelles les ennemis s’agglutineront autour de vous pendant que vous balancerez de nombreux sorts qui illumineront les environs.

Pour le reste, outre ces affrontements, l’univers de Forspoken incorpore quelques bonnes idées comme des spots photos, des animaux à apprivoiser, des boss facultatifs, des secrets… De quoi varier les plaisirs, même si l’originalité n’est pas au rendez-vous. À ce propos, le jeu vous demandera plus d’une trentaine d’heures si vous tenez à réussir plusieurs de ces objectifs secondaires en plus de la trame principale.

Une réussite ?

En partie ! Malheureusement, le monde d’Athia n’est pas exempt de défauts et de manquements. On aurait notamment aimé plonger au sein d’un scénario plus poussé, plus original. Et puis, on notera la présence de quêtes facultatives guère scénarisées et peu riches en rebondissements ; quêtes qu’aurait parfaitement accueilli cet univers au potentiel certain. Car oui, Athia offre un superbe terrain de jeu. Les lieux sont de belle facture, et s’y aventurer grâce aux talents de Frey demeure un véritable plaisir. Au même titre que les affrontements qui s’appuient sur un gameplay dynamique et addictif.

C’est pour ces raisons que Forspoken nous a frustrés, lui qui présente tant de qualités. Nous ne pouvons cesser de penser à toutes les possibilités qu’il était possible de lui greffer afin de transformer cet open-world en immanquable absolu. Il n’empêche qu’avec Forspoken, la Playstation 5 se dote d’un titre appréciable qui comblera bien des joueurs grâce à son gameplay dynamique, son univers resplendissant, et des déplacements grisants, le tout dans des décors magnifiques.

Note : 7/10

R.L.

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