Dragon Ball Z Kakarot : le jeu ultime pour tous les fans ?

Head Chala, Chala, Head Chala : dès l’opening du jeu, il y a fort à parier que les fans seront conquis. Pourtant, le passé nous a souvent servi des surprises inégales en ce qui concerne Dragon Ball : parfois des jeux mémorables pour l’époque (la série des Tenkaichi, ô nostalgie…), parfois des jeux exécrables pour tous gamers, qu’ils soient fans ou non (Raging Blast, Burst Limit…). Plus récemment, les joueurs ont pu retrouver le sourire avec un jeu magnifique et aux combos travaillés, et ce même s’il est qualifié de trop technique par les néophytes (Dragon Ball FighterZ dont vous trouverez le test ici). Dédié purement et simplement aux combats, ce dernier n’aura donc pas séduit l’ensemble des fans. C’est alors que le développement d’un nouvel opus orienté Action-RPG (PC, Xbox One et PS4) fit espérer bon nombre d’entre nous. Son nom ? Dragon Ball Z Kakarot. Le résultat est-il à la hauteur des attentes ? Notre réponse !

Le titre a été développé par CyberConnect2, studio qui s’est déjà chargé de l’adaptation vidéoludique d’une autre célèbre franchise de manga : Naruto avec les Ultimate Ninja Storm. Une série de jeux vidéo de très bonne facture qui enchanta les fans du ninja orange.

Trêves de bavardages, on lance la galette dans la machine et là… on déchante quelque peu. Les premières minutes de jeu sont longues et le didacticiel vous envoie des fournées de touches à mémoriser les unes après les autres. La cinématique d’intro se termine et hop : combat avec Piccolo. Le démon lance une ou deux répliques et hop : voici toutes les touches à utiliser en mode combat. Vous finissez le combat et revenez à l’exploration : hop, une nouvelle salve de touches pour les phases où vous êtes « hors combat »… En d’autres mots, il s’agit clairement d’un début lent et d’un tutoriel peu inspiré. Quant au gameplay, il faut bien admettre qu’il est plutôt naturel et quiconque ayant l’habitude des jeux d’aventure parviendra à mémoriser les coups et autres actions après quelques temps seulement.

Outre la jouabilité, la patte CyberConnect2 se fait aussi ressentir à d’autres niveaux dans ce Dragon Ball Z Kakarot : le monde est semi-ouvert puisque découpé en zones, le farming est omniprésent et il est assez facile de se dénicher un adversaire ou une quête annexe en voyageant quelques minutes à peine.

Plongeons désormais dans le vif du sujet !

Les combats : on envoie le pâté façon Kaméhaméha ?

Chaque combat iconique des arcs de Dragon Ball Z est présent : de l’affrontement contre Vegeta quand il débarque pour la première fois sur Terre à celui contre Buu en passant par ceux de la saga de Freezer et ceux de l’arc Cell. Le tout vous conduira à arpenter le monde imaginé par Toriyama durant une trentaine d’heures, un chiffre tout à fait honorable !

Autre point fort : les cinématiques. De toutes beautés, ces moments clés de la franchise régaleront les fans et les autres aussi d’ailleurs ! Seules quelques censures et l’absence de musique à certains moments feront, incontestablement, nuancer les propos des joueurs les plus experts.

Et puis, entre les cinématiques, on découvre des combats facile à prendre en mains. On finit par enchaîner des Kaméhaméha et des téléportations dans le dos de l’adversaire au bout de quelques affrontements seulement, et ce pour notre plus grand plaisir. Il est vrai que la répétitivité pointera le bout de son nez mais le fun est tout de même au rendez-vous du début à la fin de l’aventure.

Vous pourrez, pour pimenter le tout, sélectionner un personnage de soutien et personnaliser vos techniques passives. Soit des détails qui deviendront vite des atouts majeurs en cas de combats difficiles rencontrés dans l’histoire principale.

Une touche pour le kikoha, une autre pour le corps à corps, le rechargement de ki, deux touches pour un Kaméhaméha : l’ensemble tient la route et a le bon goût de ne pas demander trop temps aux joueurs pour se familiariser à la manette. Le revers de la médaille réside dans le fait que les affrontements sont peu techniques vis-à-vis de ce qu’on aurait pu attendre d’un tel jeu mais, à contrario, ils proposent un dynamisme de tous les instants.

Et côté RPG ?

Pour enchaîner les combats de l’histoire principale, il faudra être fort, et pour ce faire, comme dans tous bons jeux de rôle, il sera demandé de faire évoluer les caractéristiques de son personnage. Sur le papier, rien de bien excitant mais on découvre tout même quelques idées qui ont le mérite d’exister : manger de bons petits plats, un système d’emblèmes offrant divers avantages (remporter plus d’XP, des objets moins chers chez le marchant…) et des orbes à récupérer afin de débloquer des compétences.

Tous ces objets (emblèmes, orbes…) devront être récupérés lors de vos déplacements et, à cet égard, on regrette que la partie exploration n’ait pas bénéficié de plus de soins. Si on est plus que ravi de retrouver des personnages mythiques (même Yajirobé !!!), on ne pourra pas en dire autant des quêtes annexes ennuyeuses et redondantes. Les orbes aussi n’offrent aucun challenge : si leur collecte est importante, il vous sera offert d’en gagner un grand nombre à un moment X. Et puis, il suffit de ratisser un lieu pour augmenter substantiellement (et sans challenge) son quota d’orbes. A l’inverse, le système communautaire est bien mieux pensé ! Sur un plateau, vous devrez placer des emblèmes (représentant des personnages) pour gagner des bonus. Par exemple, installez Gohan près de Goku et vous obtiendrez un bonus « père-fils » qui augmentera votre défense. Une idée qui agrémente le jeu d’un peu de stratégie bienvenue.

Conclusion

On terminera avec un mot sur les graphismes. Ici aussi, il y a du très bon et du moins bon. Comme déjà évoqué, les cinématiques lors des combats clés de l’aventure pourraient presque être qualifiées de magiques tant elles sont fidèles au matériau d’origine. A côté de ça, certaines textures sont vraiment tristes à voir pour un jeu 2020 (le constat aurait été le même il y a un an).

Au final, le jeu devrait ravir les fans de la licence puisqu’ils pourront y redécouvrir des combats dynamiques, la possibilité d’explorer le monde et d’y rencontrer bien des personnages de la série tout en gardant le cap sur la quête principale truffée de moments marquants et profitant d’une mise en scène magnifique. Cependant, tout n’est pas rose dans ce titre. Pour preuve, on notera l’absence de musiques à des moments clés (la mort de C-16 par exemple) rendant certains passages moins… dramatiques et donc mémorables, tout simplement. Sans oublier la présence de quêtes annexes très vite lassantes et du farming à tout-va…

A la question : Dragon Ball Z Kakarot est-il le meilleur jeu de la franchise ? La réponse est un grand oui. Quelle joie de replonger en enfance en prenant part à des combats épiques entrecoupés des grands moments d’animation ! Cependant, force est de constater qu’avec un peu plus de travail (quêtes annexes, graphismes lors de l’exploration, etc.), cette production de qualité aurait pu faire partie des titres immanquables de ce début d’année pour tous les joueurs, qu’ils soient fans de la licence ou pas.

Note : 7/10

R.L.

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