Maître Jedi aux multiples talents, extraterrestre mystérieux et insondable, sage capable de dédramatiser une conversation à l’aide d’une tournure de phrase bien sentie, Yoda est un protagoniste apprécié à bien des égards par les fans de Star Wars.
Jason Aaron a donc décidé de le mettre à l’honneur dans ce deuxième kiosque Star Wars édité par Panini et c’est tant mieux !
Pour rappel, il y a quelques mois, l’éditeur avait choisi de relancer la numérotation de ses magazines en proposant aux lecteurs une nouvelle porte d’entrée. Qualitativement en deçà par rapport aux kiosques précédents, ce numéro 1 était constitué de plusieurs histoires dont l’une axée sur les origines du docteur Aphra. Et pour ce deuxième magazine, Panini nous offre la suite de cette série intitulée « Docteur Aphra : Aphra Livre I » ainsi que deux épisodes consacrés à Yoda.
Star Wars Livre V : la guerre secrète de Yoda
Les chapitres de « La guerre secrète de Yoda » font suite à la série « Star Wars » sortie sous la forme de kiosques avant d’être commercialisée au format librairie.
On retrouve donc nos trois héros, Luke, Han et Leïa, qui viennent tout juste de se dépêtrer du piège tendu par l’escadron Scar, une troupe de choc de stormtroopers. Seule ombre au tableau : l’Empire a mis la main sur le droïde protocolaire et allié des rebelles, C3PO. Mais nous n’en saurons pas plus à ce sujet puisque c’est une toute autre aventure qui nous occupe dans les deux premiers épisodes du magazine de Panini. En effet, Luke choisit de se replonger dans le journal de Ben Kenobi et y découvre le compte-rendu de l’une des missions dont Yoda avait la charge.
Les premières pages rappellent alors, si besoin était, l’étendue des pouvoirs du petit maître Jedi à la peau verte. Passé cette courte introduction, on suit Yoda sur une planète inconnue où les montagnes recèlent de Force et où la population semble n’être constituée que d’enfants. En misant sur cette contrée inconnue, Jason Aaron instaure un suspense des plus appréciables qui devrait, logiquement, pousser les fans à poursuivre leur lecture via le prochain numéro.
Intrigant, le scénario a aussi le mérite de propulser le célèbre Jedi qu’est Yoda sur le devant de la scène. Une initiative louable tant ce personnage n’a pas eu droit à un traitement à la hauteur de sa célébrité dans les comics. Les dessins rendent, eux aussi, hommage au héros puisque tant les couleurs que le trait parviennent à le sublimer.
Docteur Aphra : Aphra Livre I
Si le précédent kiosque Star Wars manquait de panache, ce n’est pas la faute à Kieron Gillen qui avait tenté tant bien que mal de redresser la barre en révélant les origines d’Aphra. Le scénariste poursuit donc son entreprise et révèle d’autres éléments concernant les origines du personnage dans ce deuxième magazine.
A la fin de la première salve de kiosques, Vador, son employeur, avait laissé Aphra pour morte. Celle-ci en avait alors profité pour fuir et avait pris la décision de reprendre son ancien job, soit trouver, voire voler, de rares artefacts pour les revendre. Mais très vite, un obstacle de taille s’est dressé sur sa route : son doctorat en archéologie a été bloqué par son père et cette formalité administrative interdit toutes les transactions basées sur les reliques qu’elle déniche.
Comme on pouvait s’y attendre, on apprend dans ce nouveau kiosque que la jeune femme refuse d’en rester là. Sous la menace, son paternel finit par lui proposer un marché : si elle l’aide à trouver une ancienne civilisation qui aurait découvert le secret de la vie éternelle, il remédiera à sa situation. Le prétexte pour découvrir l’enfance de l’héroïne et les liens qui existent entre elle et son père est donc tout trouvé.
Et tout comme pour les épisodes dédiés à Yoda, le cadre développé pour « Aphra Livre I » se révèle très intéressant. D’ailleurs, la suite, si elle est à la hauteur des attentes, devrait valoir son pesant de crédits galactiques tant le scénariste a travaillé avec soin l’introduction de son récit.
Malheureusement, pour ce qui est des dessins, j’éprouve toujours autant de difficultés à m’habituer au nouveau graphisme d’Aphra depuis que Salvador Larroca a passé la main à Kev Walker.
Pourtant, en tant que lecteur de comics et de mangas, je suis habitué à des graphismes de types extrêmement différents. Mais force est de constater que je ne succombe décidément pas aux nouveaux traits asiatiques visibles sur le visage de l’archéologue.
Conclusion
Ce second magazine prend donc de bien belle façon la relève du précédent. Ce dernier, qui avait été affublé d’un numéro « un » par Panini, avait pour objectif de pousser de nouveaux lecteurs à prendre le train en marche. Décevant, ce premier kiosque avait tout de même le mérite de proposer une véritable nouvelle porte d’entrée accessible à tous. Et ceux qui auraient choisi de continuer se verront récompenser puisque le deuxième numéro redresse considérablement la barre à bien des égards.
Note : 7/10
R.L.