Leonard Cohen – Sur Un Fil : à la découverte d’une légende musicale

Qui n’a jamais entendu cette voix suave et entraînante sur des compositions telles que Hallelujah, Suzanne ou encore Dance Me To The End of Love ?

Leonard Cohen est un artiste entier. Poète, musicien, chanteur, compositeur… L’homme a traversé le XXème siècle tout en le marquant incontestablement de son empreinte. Une empreinte musicale teintée de désespoir.

Car le désespoir, c’est bien ce qui a caractérisé la vie de cet artiste. Passant d’une femme à l’autre, d’une drogue à (beaucoup) d’autres, et de coups de génie à des décisions peu enviables, Leonard Cohen a toujours eu à portée de main le terreau nécessaire pour ses chansons tristes, noires et mélancoliques.

C’est le tableau qui ressort d’ailleurs de la lecture de « Sur un Fil« , ouvrage que l’on doit à Philippe Girard. Pour dépeindre la vie de Cohen, Girard a opté pour un style qui lui est propre, un dessin s’appuyant sur des lignes claires et des décors épurés de détails. Le résultat peut paraître rebutant de prime abord, mais force est de constater qu’il colle tout bonnement au propos.

Du propos, parlons-en. Girard nous raconte la vie, du moins, les plus grands moments de la vie de l’interprète canadien, Leonard Cohen. Il imagine le musicien tombé de son lit et prêt à rejoindre l’au-delà. Là, Cohen n’essaye pas de se relever, estimant que sa fin est proche et préférant surtout passer en revue les différentes étapes de sa carrière.

On découvre alors la jeunesse de ce compositeur où, même dans cette période, il trouvera l’inspiration dans des moments de tristesse, comme le décès de son chien. Mais la carrière de Cohen n’est pas faite que de déboires, bien au contraire, puisque concerts et rencontres avec d’immenses artistes rythmeront sa vie pour aboutir sur l’incroyable génie que l’on sait.

Au final, que penser de Leonard Cohen : Sur Un Fil ? Cette biographie prend le pied de nous raconter, dans un style particulier, les succès et les échecs d’un musicien tout aussi particulier. Le graphisme, simpliste au demeurant, s’y révèle adéquat et constitue un choix judicieux de l’auteur, Philippe Girard. Quant à l’écriture, on regrettera quelques passages évoqués trop brièvement et pourtant tellement importants dans la vie de l’artiste. D’ailleurs, le rythme, très rapide lui aussi, emmènera ses lecteurs d’une simple amourette à une autre, en passant par une rencontre avec un agent, pour finir sur un autre concert et ainsi de suite. Ce qui nous pousse à conseiller cette BD avant tout aux fans de l’interprète où ces derniers retrouveront avec émerveillement ce qui a fait Leonard Cohen…

Note : 7/10

R.L.

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