Le premier volume nous avait positivement surpris et voici, qu’à peine le temps de le refermer, et Casterman nous propose déjà la suite. Bravo pour ce beau travail et suivi de l’éditeur ! Dans ce volume de C’est où le plus loin d’ici, on découvre les raisons de la disparition de Sid et, bien-sûr, ses mésaventures au gré de rencontres improbables. Sans trop en dire, sachez que cela concerne presque une moitié de l’album tandis que la dernière partie s’intéresse aux autres membres de la bande, séparés à la fin du premier tome.
Matthew Rosenberg semble d’abord nous donner quelques clés de compréhension (notamment la cause/raison de la fuite de Sid) avant de nous ensevelir sous une nouvelle couche de mystères. N’espérez pas en découvrir plus sur les étrangers, l’apparition des bébés, ou l’existence de certaines bandes au cours de cette lecture. Tout au plus, vous apercevrez le quotidien de quelques « familles ». Mais que l’on se le dise, cette deuxième production se concentre sur l’action et non sur la résolution d’énigmes. Bagarres et poursuites rythment les pages et la violence en dégouline abondamment. Plus encore que dans le volume précédent, l’innocence n’a pas sa place ici et les tortionnaires se font légion.
Côté dessin, ne tournons pas autour du pot : le charme du premier volume a également imprégné cette suite. Des couleurs au trait en passant par les apparences physiques de personnages aussi hirsutes que malaisants, le constat est limpide. Nous sommes toujours happés dans ce monde postapocalyptique grâce à l’indéniable talent de Tyler Boss.
Il ne reste plus qu’à espérer que la fin soit à la hauteur du voyage parcouru car l’éditeur l’annonce : la série sera composée de trois tomes. Plus qu’un… On attend (et souhaite!) un nombre de pages plus conséquent afin de ne pas nous laisser sur notre faim comme l’ont fait tant d’autres dans le passé…
Note : 7/10
R.L.