Avaler La Lune: une aventure spatiale, écologique et d’anticipation

Avaler La Lune, un titre pas comme les autres pour un récit peu banal. En effet, pour sauver la Terre, notre belle planète bleue, visez la Lune, ce satellite naturel qui intrigue autant qu’il accompagne nos marées dans leur développement. La Lune ? Dans un récit écologique ? Oui, c’est bien d’elle dont il s’agit. Elle est la clé pour survivre face aux problèmes climatiques qui sévissent à en croire les principaux personnage de cette BD. Sauf que, dans Avaler La Lune, les auteurs n’ont pas placé leurs protagonistes en 2025 ou dans un futur proche mais bien à une époque située à 500 années de la nôtre. Et leur vision est pour le moins peu encourageante… La planète est ravagée et, outre l’un ou l’autre esprit doué d’intelligence, la population humaine a été réduite à néant. Mais un espoir subsite… et il repose sur la Lune.

Cette bande dessinée a de quoi susciter la curiosité. D’abord, car si des récits concernant notre empreinte écologique existent déjà (on citera notamment le très bon Ressources), ceux-ci ont pour objectif de présenter soit un constat des lieux, soit des solutions exploitables rapidement ou à l’étude. Dans l’histoire qui nous occupe, il n’en est rien. Les grands esprits (des personnages purement fictifs) misent sur une alternative impensable à l’heure actuelle, dans le monde tel qu’on le connaît, à savoir: se servir de la Lune via un immense ascenseur qui permettrait d’y accéder. Ensuite, Avaler La Lune ne dédouane pas les humains de leurs actes polluants mais insiste fortement sur le rôle d’un seul homme (lui aussi est un personnage inventé pour ce récit). Un individu qui, par ses actes, aura poussé la Terre dans ses derniers retranchements…

Ces idées et leur représentation graphique sont le fruit d’une collaboration entre Lucie Castel (romancière), Robin Cousin et Grégory Jarry. Ces trois artistes ont opté pou un trait anguleux, des à-plats de couleur et surtout, une absence de détails sur certaines planches. L’idée est de rendre compte de l’absence de tout, si ce n’est de ruines et de poussières, depuis la destruction de la planète engendrée par les Hommes. Si, sur papier, le concept demeure intéressant, il n’en reste pas moins que ce parti pris ne plaira pas à tous les lecteurs tant la patte graphique reste tout de même assez spéciale.

En définitive, ce premier tome reste une introduction pour laquelle le deuxième volume devrait permettre d’y voir plus clair. D’ailleurs, la dernière page a de quoi intriguer et a clairement poussé notre impatience dans ses ultimes retranchements. Vivement la suite ! En attendant, ce premier ouvrage vous placera aux côtés de scientifiques désireux de lancer la production de leur création. Cette dernière consistant à se servir de la Lune pour sauver la Terre. On découvre alors un plan ambitieux, original et basé sur une technologie excentrique. En parallèle, nous suivons une jeune femme, Agafia, dans un futur lointain où il ne subsite rien de notre planète, ou presque. C’est à elle que reviendra le devoir de terminer le projet lunaire. De quoi laisser présager une suite sympathique si les artistes vont jusqu’au bout de leur idée.

Note : 7/10

R.L.

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