Diablo 4 – Vessel of Hatred : Mephisto n’a qu’à bien se tenir !

Dire que la sortie d’un Diablo est un événement en soi serait un doux euphémisme. Pourtant, dans le cas présent, il n’est pas question d’un nouveau titre mais bien de la première extension consacrée à Diablo IV : Vessel of Hatred. Malgré tout, les magnifiques trailers en live action ont poussé notre impatience dans ses derniers retranchements. Il nous tardait de poser nos mains sur la manette (version testée sur PS5) et d’en découdre avec une foule de démons. Pour nous faire languir, l’éditeur n’a pas hésité à multiplier les annonces en faveur de ceVessel of Hatred qui propose non seulement une nouvelle classe, mais aussi une région créée pour l’occasion et quelques ajouts sympathiques.

Plus d’un an après la sortie de Diablo IV, cette extension est-elle suffisante pour motiver les joueurs à se replonger dans l’univers de la saga ? En tout cas, on sait que nombreux sont les fans à attendre cette sortie au tournant.

Lilith n’est plus, gloire à Méphisto !

Précisons d’abord qu’il vous faudra avoir fini Diablo IV pour profiter de cette extension. Logique mais quand même. Dans Vessel of Hatred, on retrouve Neyrelle qui avait connu bien des déboires dans le jeu de base. L’avenir ne sera pas plus serein pour la jeune fille, comme on avait d’ailleurs pu le comprendre via les trailers du jeu. Et pour cause, il revient à Neyrelle de garder Méphisto au sein de la pierre d’âme où il a été enfermé. Seigneur démoniaque, Méphisto est malin et perfide. Et terriblement puissant ! A tel point que, même emprisonné, son aura maléfique n’aura de cesse de s’étendre hors de la pierre dans le seul but de corrompre Sanctuaire. Vous pourrez aisément le constater en avançant dans un nouveau biôme, les jungles de Nahantu, et ce durant une petite quinzaine d’heures.

Les trailers nous avaient mis l’eau à la bouche, mais que vaut concrètement cette campagne solo ? Eh bien sachez que nous sommes en terrain connu. Le scénario reste plaisant à suivre, la quête principale bénéficie d’une durée de vie satisfaisante et les personnages rencontrés sont intéressants. Le rythme est maitrisé, la région à explorer présente un charme certain et les doublages, tout comme la musique d’ambiance, sont encore une fois réussis. Autrement dit, les développeurs ont fait ce qu’ils savent faire de mieux : une campagne nerveuse, bien narrée et addictive. Le tout profite d’une écriture soignée et de dialogues travaillés, de quoi nous immerger rapidement et tout au long de cette nouvelle aventure.

Quant aux quêtes en tant que telles, si elles contribueront à faire avancer le scénario, force est de constater que certaines n’ont été imaginées que pour grossir la durée de vie de ce DLC, alors qu’elles auraient pu être renvoyées au rang de quêtes secondaires.

Une nouvelle classe qui aime les bestioles

A moins de vivre dans une grotte sans accès Internet, difficile d’avoir échappé aux nombreux trailers concernant les Sacresprits. Très vite critiquée sur le net (pour sa ressemblance à peine déguisée avec les assasins, les moines et d’autres classes déjà entrevues dans les opus précédents), que nous réserve-t-elle vraiment ?

En quelques mots, il s’agit d’un personnage qui fait appel aux forces anciennes et qui est autant adapté au corps-à-corps qu’aux combats à mi-distance. Il se sert d’un bâton, d’une hallebarde et de la lance. Coupons dans le vif du sujet : de notre côté, le Sacresprit a répondu à nos attentes. Fun à jouer, il est facile à prendre en mains et présente, dans le même temps, des subtilités qu’il vous faudra appréhender, si vous tenez à profiter à fond du personnage.

Dans cet ordre d’idée, le Sacresprit propose quatre spécialisations : le mille-pattes, le jaguar, le gorille et l’aigle. Chacun de ces totems apportant son lot de bienfaits tels que la vitesse, notamment, pour le jaguar (n’en citons pas d’autre histoire de ne pas vous gâcher la surprise). Et dès le niveau quinze, vous pourrez combiner plusieurs esprits pour obtenir de nouveaux bonus. Un bonheur pour tous les amoureux d’évolution de personnages ! Toutefois, le bonheur a ses limites et ici, elles résident dans la puissance du personnage qui semble n’en avoir aucune. Au bout d’un moment, on met au défi les joueurs aguerris de ne pas rouler sur la map avec un perso’ aussi polyvalent.

Enfin, parmi les autres ajouts, on trouve les mercenaires, des compagnons de voyage qui vous épauleront durant vos quêtes. Eux aussi peuvent évoluer avec des points de compétences via un arbre bien plus succinct que le vôtre. Ils bénéficient de quatre classes, à savoir porteur de bouclier, rôdeur, berserker et démon. Seulement, si l’idée est très appréciable, elle représente le seul mérite de ces mercenaires car, là où certains jeux garantissent de longues missions consacrées à ces personnages secondaires afin de détailler leurs origines, dans Diablo IV, il n’en est rien (si ce n’est quelque moment futile). Considérez-les plutôt comme des aides de combat et… rien d’autre.

Enfin, un mot sur les donjons qui, eux aussi, se voient agrémenter de nouveaux contenus. Désormais, il vous est loisible de rapidement monter dans les niveaux grâce aux Bas-fonds de Kurast, des donjons chronométrés qui offrent une nouvelle façon de progresser dans ce Diablo. Sans oublier, la Citadelle réservée, elle, aux groupes de joueurs.

En conclusion, cette extension nous a satisfaits. A la question : donne-t-elle envie de replonger dans Diablo IV, la réponse est « oui » ! D’une part, grâce à sa quête principale qui pose sur notre route des têtes bien connues dont on a envie de connaître la destinée, d’autre part, grâce à sa nouvelle classe qui propose un gameplay vif et nerveux, soit idéal pour ce Diablo IV – Vessel of Hatred.

Note : 7/10

R.L.

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